• Le Grand Palais, Galeries nationales

    3 avenue du Général-Eisenhower

    75008 Paris

    Métro 1, station Champs-Elysées Clemenceau

    Jusqu'au 16 juillet 2012

     

    Une exposition qui rassemble tableaux et sculptures et qui nous fait découvrir la relation qu'a entretenu et qu'entretient encore l'Art avec l'animal. Cette exposition retrace l'évolution de la façon qu'avaient les artistes de considérer l'animal. Autrefois représenté aux côtés d'autres sujets humains pour sa valeur uniquement symbolique, il commença a être peint et sculpté  pour sa beauté propre avec la naissance du Naturalisme. Ce courant vit naître des oeuvres dont l'animal était l'unique sujet, inspirant soit l'admiration, soit le dégoût comme c'est le cas du crapaud de Picasso.

     

    Notre avis:

     L'aspect historique de l'évolution de cette relation entre l'Art et l'animal, et plus globalement entre la société et l'animal, transparaît assez clairemment au travers de cette exposition qui présente notamment le naturaliste Buffon à travers son oeuvre Histoire Naturelle.

     

     

    " Le chat est un animal domestique infidèle, qu'on ne garde que par nécessité, pour l'opposer un autre ennemi domestique encore plus incommode et qu'on ne peut chasser: car nous ne comptons pas les gens qui, ayant du goût pour les bêtes, n'élèvent es gens que pour s'en amuser, l'un est l'usage, l'autre l'abus, et quoique ces animaux quand ils sont jeunes, aient de la gentillesse, ils ont en même temps une malice innée, un caractère faux, une nature perverse, que l'âge augmente encore et que l'éducation ne fait que masquer. "

    Buffon, L'Histoire Naturelle

     

     

    article à finir...


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        "En avant ! La voie est libre !" Un jeune homme âgé de 20 ans seulement courait à tout rompre dans un paysage apocalyptique. Il suivait le groupe qui avançait tout droit parmi les décombres. Fiou ! Fiou ! Il était déjà essoufflé, sa jambe le faisait atrocement souffrir, ses oreilles bourdonnaient, un filet de sang coulait le long de son bras. Pourtant il continuait à courir sans relâche vers son indéniable destin. Il suivait ses camarades de fortune dans l'enfer. Il n'avait pas franchement le choix il faut dire par ces temps troubles. Bien sûr il aurait préféré comme toutes les personnes de son âge à se prélasser avec une infinie oisiveté au soleil dans l'herbe douce et verte ou à flirter avec les jolies filles de son village ou encore à faire la fête toute la nuit avec ses amis. Seulement, ce n'était que ruines grises et poussiéreuses tout autour de lui. A la place des douces demoiselles de ses rêves, il flirtait avec des balles sifflantes et invisibles. Certains de ses compagnons étaient étendus face contre terre. On pouvait distinguer un léger sourire sur leurs visages salis par la boue qui semblaient empreint d'un sentiment de libération ou d'apaisement tel le dormeur du val. D'un certain côté, il leur enviait ce repos éternel mais très vite chassa cette pensée de son esprit. Il fallait qu'il continue à avancer, toujours et encore, vers un but inconnu. Il ne savait pourquoi ni pour qui il faisait tout ça. Il avait oublié les raisons de sa présence ici depuis déjà un moment. Tout ce qui importait, c'était d'aller tout droit pour en finir au plus vite et quitter cette boucherie gratuite d'une façon ou d'une autre.
    Tacatacatacata... Un des opposants mitraillait épouvantable dans la rue d'en face. L'ordre était donné de l'abattre. Notre jeune soldat s'était réfugié à l'abri derrière un immeuble. Il y retrouva le Major Rancotte bien planqué qui préparait la riposte.
    "Ah ! Vous voilà Brigadier ! Fixe ! Cette charogne en face nous cause pas mal d'emmerdes ! Vous allez devoir vous en charger. Prenez Arcille avec vous. Pas de pitié avec ce cave en face, compris ?
    - Affirmatif Major !
    - Très bien ! Rompez !"
    Tacatacata... La mitrailleuse continuait d'arroser l'allée. De nouveaux corps jonchaient l'asphalte.
    "Il en a de bonnes le Major ! Il nous envoie à l'abattoir ce sale cochon !" chuchota Arcille tandis qu'ils s'éloignaient de lui.
    Le Brigadier resta silencieux. Il réfléchissait à comment accomplir cet ordre. L'allée était bien trop à découvert pour tenter quoi que ce soit.
    Soudain, un sifflement atroce se fit entendre.
    "Obus ! A couvert !"
    Braoum ! Vrang...! L'explosion fut terrible. Un épais nuage de cendres et de poussières s'était formé. On ne voyait plus rien autour de soi.
    "Maintenant !" cria le Brigadier. Arcille et lui se mirent à courir en direction de l'ennemi. Un papillon virevoltait autour d'eux, symbolisant probablement la fragilité de la vie de ces deux jeunes gens dans cette action désespérée...

        Pendant que j'observais ces pauvres soldats courir vers une mort certaine, il se produisit un phénomène des plus étranges. J'entendis au loin des propos sans aucun rapport avec la situation dramatique à laquelle j'assistais.
    "A table mon trésor !
    - J'arrive maman !"
    Je me rendis compte qu'un enfant se trouvait en face de moi, jouant avec deux soldats de plomb à une guerre imaginaire. D'autres petits soldats étaient éparpillés sur le parquet, comme foudroyés. Un profond sentiment de malaise commençait à s'installer en moi.
    " Pan ! Pan ! Argh ! Arcille, t'es mort !"
    Mon sang ne fit qu'un tour en entendant les paroles prononcées par ce petit garçon. Je le vis lâcher l'un des deux soldats de plomb qu'il tenait dans les mains. J'eus un geste de recul. Ce que j'avais vu tantôt paraissait si réel, comment un être si innocent pouvait créer un aussi grand chaos en mélangeant réalité avec imaginaire ? C'est à ce moment qu'il remarqua ma présence. Il se retourna alors et se mit à me toiser avec insistance. Son regard avait perdu toute son innocence et son espièglerie enfantine. Il était à présent dur, pénétrant et narquois. On pouvait déceler un léger sourire sur le coin de sa bouche qui me semblait familier, le genre de sourire que l'on peut faire quand l'on revoit une vieille connaissance. J'étais pétrifié. Sa personne m'inspirait l'effroi, ce mélange de peur et de fascination. Soudain, il redevint d'humeur juvénile et se mit à faire des chichis pour un oui pour un non. L'absurdité de ce qui se passait autour de moi commençait à me taper sur les nerfs.
    "Vas-tu m'expliquer ce qu'il se passe plutôt que de faire des caprices sale gosse ?!"
    Il reprit alors son air grave mais avec une ironie encore plus marquée que précédemment.
    "Oh Oh ! Faut-il que je te rappelle que mes caprices sont également tes caprices ?"
    Je demeurais interdit, incapable de lui rétorquer quoi que ce soit.
    "Eh bien, par où commencer ?... Certains m'appelleraient sans doute Dieu ou le Destin, ce qui ne serait pas sans me flatter. Cependant, ce n'est pas tout à fait ça. En réalité je suis tes plaisirs, je suis tes désirs, je suis tes envies et surtout je suis tes rêves. Je suis également tes angoisses, je suis ta tristesse, je suis ta colère, je suis ton bonheur et ton malheur. En résumé je suis à la fois un et tout mais en particulier je suis toi !
    - Mais... Comment est-ce possible ?
    - Ah ! Tu poses les mauvaises questions. Il en est ainsi et puis c'est tout ! Mais je vais malgré tout te donner quelques pistes de réflexion, ce sera plus amusant. Te souviens-tu de notre jeune Brigadier que j'envoyais vers un destin tragique ? Eh bien ce petit soldat te représente ! Tu dois certainement te dire que ce ne sont que des galimatias. Et pourtant c'est la vérité.
    - Si je comprends bien, je suis en face de moi-même et ce moi m'envoie vers un futur bien sombre. De plus, tu dis être mes désirs mais je n'ai jamais eu la connaissance de ton existence. Ne serais-tu pas mon Inconscient ou autre aspect de mon esprit ?
    - Appelle-moi comme tu voudras mais je vois que tu comprends vite. Malheureusement je vais devoir couper court à notre intermède. Je te laisse cogiter avec tout ça, c'est déjà suffisant, tu risquerais d'avoir une névrose. Ahahah ! J'espère à une prochaine fois !"
    Le sol se déroba brusquement de sous mes pieds. Je fis une chute qui sembla durer des heures avant d'heurter le sol.

        Quand je revins à moi, je me rendis compte que j'étais tombé de mon lit. Quatre heures du matin, dehors il faisait nuit noire et pourtant je n'avais plus du tout sommeil. Je repensais au rêve que je venais de faire. La nuit va être longue...

     

    Nicolas


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  • Quand je l'écoute c'est simple : je plane , je vole , et parfois même les yeux transpirent comme un asthmatique après un 4000 mètres haie. Ce David Bowie est un génie pur , une folie immuable , une énergie incompressible . Bref . J'ai plus les mots .
    Quand je révise je m'allonge , je lance un giorgio moroder (From here to eternity) pour l’énergie , un pink floyd (Shine on you crazy diamond ) pour la concentration , un Roy Buchanan ( The Messiah Will Come Again ) si je commence à bader devant un exo qui me regarde avec son air de "tu me comprends pas ? C'est dommage c'est moi qui tombe chaque année à l'examen" ... mais l'invariant dans cette petite histoire c'est Bowie , que j'écoute radio classique (101.1) ou Data ( Rapture ) , je me retrouve toujours à dire à mon entourage "c'est trop trop bien cette musique .... mais bon Bowie c'est mieux " .
    Bowie .... je pourrais vous lancer un wikipedia et vous dire "voilà" , mais le plus simple serait un topo Choukrien à souhait , Bowie c'est un msieur' qui a décidé de changer de période et de style et DE MUSIQUE selon la période qu'il traversait ( ce n'est pas la période qui le traverse mais bien l'inverse) , écrivez "bowie , 1970" , "bowie 1980" , "bowie 1990" etc et vous verez que google image vous montrera trois personnes , ne vous inquiétez pas , les cheveux ce n'est pas un problème d'écran ou de photoshop ... Cet homme sait tout faire , c'est ce genre d'homme qui crée et detruit une période par la force de la volonté et du génie , il incarne une période qui me donne envie de quitter Ipad et subway , pour revenir à une période ou le vynil était un genre d'ipod noir ... plus plat  ...vérifiez ;)

    Vous l'aurez compris , si vous n'aimez pas Bowie il vous sera impossible de me le dire les yeux dans les yeux avec un air sérieux au risque de voir Hulk , le vrai . Pour ma part , ma musique préféré loin devant les autres est "life on mars" de bowie  en lien ci-dessous .
    C'est pour moi un chef d’œuvre , l'écouter les yeux fermés me rend tellement zen et tellement heureux ... et c'est quand la nostalgie pointe son nez ,  que souvent , je me lève coupant la douleur qu'elle apporte avant qu'elle ne m'atteigne vraiment . "Space oddity" de bowie , encore lui , (oh oui , bo-wie ) me donne le sentiment de sortir d'une longue apnée ,je me sens libéré , beaucoup moins triste , c'est drôle à dire , mais je me sens fier , puissant et fort ... oui oui je sais , Bowie est une thérapie , vous devriez la tester c'est gratuit .

    Guide d'utilisation :

    Installer vous confortablement , Lancer "life on mars" , et là les premières notes vont vous porter , la voix sera là pour vous troubler , la mélodie qui arrive semble vous pousser vers un dangereux ravin , mais vous vous laisser pousser , et là un florilège musical vous emporte ... vous êtes tombé dedans c'est trop tard .
    Dans un deuxième temps regardez le clip vous verrez une élégance un peu folle , mais une élégance quand même . Son expression du visage concentre tous les regards (quand les clips de maintenant nous montres une (le plus souvent deux) fesse(s) , un sein , un milliard de chorégraphie , et 20000 de figurant(e)s) , la luminosité sans mesure vous perturbera un moment , et vous vous poserez la question de la différence entre ses deux yeux , après une bagarre d’après bar un mauvais coup lui a laissé une pupille dilatée à vie ce qui je trouve lui donne un air au moins déconcertant .... sans parler de son fort coté androgyne et de ses costumes déja funky pour des 70's déja assez folle sans lui  .

    La fin du clip et de la mélodie , elle , semble simple , mais je la trouve folle .

     

     


    J'aimerai aussi vous parler d'un Pink Floyd , d'un Mozart , ou d'un Daft Punk ... mais ça , ce sera pour une autre fois  .

     

     

    Choukri pour l'Isbaz'Art



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  • Cinémathèque de Paris

    51 rue de Bercy

    métro Bercy (lignes 6 et 14)

    Jusqu'au 5 août 2012

     

     

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    Une rétrospective de l'oeuvre de Tim Burton et une plongée dans son monde fantasmagorique, à la fois affreux et merveilleux, voici ce que nous fait découvrir cette exposition à la Cinémathèque française.

    Depuis ses débuts jusqu'à ses oeuvres récentes, comprenant son dernier filmi sortira bientôt au cinéma: Dark Shadows, l'exposition retrace le parcours du créateur, réalisateur et concepteur dorénavant considéré comme un artiste contemporain à part entière.

     

    Notre avis:

    L'exposition commence par présenter les débuts de Tim Burton grâce à une sélection de dessins sur lesquels on reconnaît incontestablement la patte de l'artiste. Dès le départ, nous sommes plongés dans l'univers onirique de Tim Burton grâce à une grande quantité de représentations de personnages qu'il a, pour certains, fait naître dès son adolescence.

    Si les photos et les détails concernant sa vie ne sont pas énormément représentés, l'exposition tient surtout en un foisonnement de dessins et de maquettes représentant les créations de Tim Burton. Cela nous permet inmanquablement de nous immerger dans l'esprit et le monde de l'artiste et de suivre la progression de ses créations de façon délectable...

    L'ambiance contribue à faire ressentir cette immersion dans le monde de Tim Burton puisque, lorsque ce n'est pas la musique d'un caroussel qui résonne doucement à nos oreilles comme une musique enfantine et angoissante au milieu d'un espace uniquement éclairé par des formes murales phosphorescentes, ce sont tout simplement des projections d'extraits de films ou de courts-métrages qui nous plongent dans l'imaginaire de l'artiste.

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    Je serais sûrement partie bien plus vite de l'exposition si je n'avais pas passé autant de temps devant la rétroprojection d'une série animée: "La triste fin du petit enfant huître et autres histoires". Cette série, dont facilement une petite dizaine d'épisodes étaient projetés lors de l'exposition (si ce n'est plus), est la représentation animée de poèmes écrits et publiés par Tim Burton en 1997. Pour ma part, je n'avais jamais entendu parler de ce personnage et ai pu, à ce titre, découvrir et déguster quatre de ces épisodes avec un plaisir non dissimulé. La seule chose qui m'a poussée à me lever pour poursuivre l'exposition était que je n'étais pas sûre, sans cela, d'avoir le temps de finir de la visiter... En poursuivant l'exposition, j'ai également pu savourer la projection d'un court-métrage, déjà connu, de Tim Burton: Vincent, ainsi que des extraits de ces films sortis et à venir. L'exposition en profite pour nous faire découvrir les bandes-annonces de deux prochains films animation: l'un d'animation, Frankenweenie, et l'autre mettant à nouveau en scène son acteur favori (et cela se comprend ^^) Johnny Depp ainsi que sa femme Héléna Boham Carter. Son titre: Dark Shadows.

     

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    Ainsi, moi qui suit à la base une grande amatrice de l'univers de Tim Burton, je n'ai pas du tout été déçue par cette exposition, si ce n'est par l'attente interminable pour accéder aux caisses en ce dimanche de Pâques... Si je devais conseiller quelque chose aux gens intéressés pour aller la visiter, ce serait de commander les places à l'avance, pour réduire, si ce n'est éviter, les deux heures de queue que nous avons, pour notre part, passées à l'entrée...

    Je me serais également attendue à voir une boutique plus étendue à la sortie de l'exposition, mais pas mal de souvenirs ont en réalité été placés dans la boutique de souvenirs de l'exposition permanente, en dehors de l'espace de l'exposition.

    Pour résumer, je recommande vivement cette exposition, même si son succès implique également de prévoir un long temps d'attente avant de pouvoir profiter de l'univers savoureusement onirique et cauchemardesque de l'artiste. Si vous le pouvez, allez-y en semaine.

     

    8,5 / 10

     + : exposition, projections, ambiance

     - : file d'attente, peu de détails sur la vie de Tim Burton

    Diane pour l'ISBaz'Art


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