• Pour inaugurer cette rubrique, je vous propose quelques morceaux qui me tiennent à coeur :

    Waltz n°2 de Dmitri Chostakovich

    La Sarabande de Georg Friedrich Haendel

    Trio pour piano et cordes n°2 op.100 de Franz Schubert



    A noter que les deux derniers morceaux sont dans la bande originale du film Barry Lindon, à bon entendeur, salut !

     

     

    Nicolas pour l'Isbaz'Art


     


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  • > Musée d'Art moderne, Centre Pompidou

    > Adresse: Place Georges Pompidou 75004 Paris

    > Jusqu'au 23 janvier 2012

     

     

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    Le centre Georges Pompidou

     

    Le Centre Pompidou rend hommage à Edvard Munch, peintre allemand symboliste ou pré-expressioniste, depuis le 21 septembre 2011 et encore jusqu'au 23 janvier 2012, en accueillant pour l'occasion cent quarante oeuvres de l'artiste. La présentation qu'en fait le centre pompidou peut se résumer ainsi: "Une idée reçue en fait un artiste reclus, en proie à de violentes angoisses, dépressif, une âme tourmentée. L'exposition montre, à rebours de cette mythologie, que Munch était ouvert aux débats esthétiques de son temps, et qu'il a entretenu un dialogue constant avec les formes de représentation les plus contemporaines : la photographie, le cinéma et le théâtre de son époque." L'exposition se divise en neuf salles, chacune centrée sur un thème ayant marqué l'oeuvre d'Edvard Munch.

     

    l'enfant malade

     

    Notre avis:

     

    L'exposition se veut révélatrice de la modernité de cet artiste du XIX - XXème siècle en présentant aussi bien des toiles parmi ses plus connues (même si la plus célèbre, le Cri, ne figure pas dans la collection), mais également des photographies et vidéo prises par l'artiste. Edvard Munch était ouvert aux nouvelles techniques associées à la pratique de l'Art et s'était lui-même essayé à la photographie, notamment en prenant énormément d'autoportaits.

     

    L'enfant malade

     

    Cet attrait pour la représentation de soi se ressent également à travers une partie importante de la collection: Munch se représente à différentes périodes de sa vie, retraçant sa vie à la manière d'une autobiographie en images. C'est en tout cas ainsi que l'exposition nous fait interprêter cette quasi omniprésence de l'artiste à travers ses oeuvres.

     

     

     

    Une autre facette de l'artiste qui est particulièrement bien représentée et mise en scène dans cette exposition est son goût de la répétition, qui vire parfois à l'obsession. Ainsi, dans les deux premières salles sont exposées des toiles représentant   exactement les mêmes thèmes, les mêmes scènes, mais faites à différents moments de sa vie. On apprécie de pouvoir contempler l'évolution de l'artiste à travers ces oeuvres représentées plusieurs fois de façon légèrement différentes. De la même façon, Munch reprend des thèmes et des lieux, même si les scènes représentées sont parfois différentes. Ces liens tissés à travers les oeuvres nous permettent de nous plonger dans l'esprit de l'artiste.

     

     

    edvard munch - scene of brothel (1907)
    extrait de la série de tableaux "la chambre verte"

     

    Des explications et analyses sont notées aux côtés de certains tableaux, facilitant encore davantage l'immersion dans l'univers de l'artiste et participant à la compréhension de ces tableaux.

    J'ai trouvé d'autant plus intéressante cette exposition que l'artiste m'avait toujours intriguée. Cette idée reçue d'un artiste aux idées sombres, reclus et tourmenté semble se nuancer à travers cette collection qui tente de nous montrer un artiste très proche du réel. Une sensation de malaise reste cependant présente lorsque l'on contemple la majorité des travaux.

     

    le-baiser

     

    Il est également possible de profiter, en allant visiter le centre Pompidou, d'une vue imprenable de Paris depuis le 6ème étage du bâtiment... J'ai été d'autant plus déçue d'avoir oublié mon appareil photo...

     

    J'avais malheureusement oublié mon apareil photo ce jour-là... je me contenterai donc de quelques photos d'oeuvres téléchargées pour illustrer cet article...

     

     

    Diane pour l'ISBaz'Art

     

     

     

     

     

     

    Le Baiser


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    Merci à Fanny pour sa participation, et ci-dessous, son album d'oeuvres:

     

    =)

     

     

    *** Album ***

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
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  •     "Ça a débuté comme ça." Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, nous fait voyager au côté de Ferdinand Bardamu, narrateur et acteur de son propre périple au fil du temps qui passe. Bardamu, imprégné par l'expérience personnelle de son créateur, commencera par s'engager dans l'armée à l'âge de 20 ans et participera à l'horreur de la Grande Guerre. S'en suit alors toute la désillusion qu'il avait du monde : "on est puceau de tout, même de l'horreur." Blessé puis déclaré inapte au combat face au traumatisme des massacres, il sera envoyé dans "L'Enfer" d'une colonie d'Afrique puis ira vivre tant bien que mal à New York et Détroit pour finalement revenir en France et travailler comme médecin des pauvres en banlieue parisienne où il côtoiera la misère humaine jusqu'à la fin du roman.


    La guerre :

        Cet "abattoir international en folie" marque le point de départ du pessimisme et du cynisme qui se retrouve tout au long du Voyage. Bardamu refuse le patriotisme de l'époque, il préfère la lâcheté face à l'absurdité de ce massacre. Il a d'ailleurs essayé de déserter avant de se faire blesser.
        
        " Oh! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat...
    - Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans... Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi... Je ne pleurniche pas dessus moi... Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.
    - Mais c'est impossible de refuser la guerre, Ferdinand ! Il n'y a que les fous et les lâches qui refusent la guerre quand leur Patrie est en danger...
    - Alors vivent les fous et les lâches ! Ou plutôt survivent les fous et les lâches ! Vous souvenez-vous d'un seul nom par exemple, Lola, d'un de ces soldats tués pendant la guerre de Cent Ans ?... Avez-vous jamais cherché à en connaître un seul de ces noms ?... Non, n'est-ce pas ?... Vous n'avez jamais cherché ? Ils vous sont aussi anonymes, indifférents et plus inconnus que le dernier atome de ce presse-papier devant nous, que votre crotte du matin... Voyez donc bien qu'ils sont morts pour rien, Lola ! Pour absolument rien du tout, ces crétins ! Je vous l'affirme ! La preuve est faite ! Il n'y a que la vie qui compte. Dans dix mille ans d'ici, je vous fait le pari que cette guerre, si remarquable qu'elle nous paraisse à présent, sera complétement oubliée... À peine si une douzaine d'érudits se chamailleront encore par-ci, par-là, à son occasion et à propos des dates des principales hécatombes dont elle fut illustrée... C'est tout ce que les hommes ont réussi jusqu'ici à trouver de mémorable au sujet les uns des autres à quelques siècles, à quelques années et même à quelques heures de distance... Je ne crois pas à l'avenir, Lola..."



    L'Afrique :

        Ce voyage nous montre très vite que, sous d'autres formes, la guerre et toute l'absurdité de la société se poursuivent là. Partout les privilégiés exploitent les autres. De ce point de vue, la colonie offre le spectacle instructif d'un monde divisé en castes où les Européens présents, tous également minés par un climat pour lequel leur organisme n'est pas fait, exploités par les propriétaires parisiens de la Compagnie poudrière ou autres supérieurs, se briment les uns les autres en fonction de la hiérarchie, et maltraitent tous les indigènes qu'ils prétendent civiliser

        "Tout le monde devenait, ça se comprend bien, à force d'attendre que le thermomètre baisse, de plus en plus vache. Et les hostilités particulières et collectives duraient interminables et saugrenues entre les militaires et l'administration, et puis entre cette dernière et les commerçants, et puis encore entre ceux-ci alliés temporaires contre ceux-là, et puis de tous contre le nègre et enfin des nègres entre eux. Ainsi, les rares énergies qui échappaient au paludisme, à la soif, au soleil, se consumaient en haines si mordantes, si insistantes, que beaucoup de colons finissaient par en crever sur place, empoisonnés d'eux-mêmes, comme des scorpions."


    New York et Détroit :

        La première vision de New York, « ville debout », impressionne Bardamu. Mais cet eldorado se protège, et il n'est pas facile d'y pénétrer. Bardamu doit pour cela s'inventer agent compte‑puces au bénéfice des services d'immigration. Les pauvres, aux États‑Unis, ne vivent pas mieux qu'ailleurs. On a inventé pour eux, Bardamu le découvre à l'usine Ford de Detroit, une forme nouvelle d'esclavage qui est le travail à la chaîne. Bardamu ne pourra s'y soustraire que grâce à la tendresse d'une prostituée, Molly, qui lui offre pour le reste de sa vie la perspective d'un bonheur tranquille mais qu'il ne parvient pas à accepter et décide de retourner en France.

        "Les ouvriers penchés soucieux de faire tout le plaisir possible aux machines vous écœurent, à leur passer des boulons encore, au lieu d'en finir une fois pour toutes, avec cette odeur d'huile, cette buée qui brûle les tympans et le dedans des oreilles par la gorge. C'est pas la honte qui leur fait baisser la tête. On cède au bruit comme on cède à la guerre. On se laisse aller aux machines avec les trois idées qui restent à vaciller tout en haut derrière le front de la tête. C'est fini. Partout ce qu'on regarde, tout ce que la main touche, c'est dur à présent. Et tout ce dont on arrive à se souvenir encore un peu est raidi aussi comme du fer et n'a plus de goût dans la pensée.
        On est devenu salement vieux d'un seul coup.
        Il faut abolir la vie du dehors, en faire aussi d'elle de l'acier, quelque chose d'utile. On l'aimait pas assez telle qu'elle était, c'est pour ça. Faut en faire un objet donc, du solide, c'est la Règle.
        [...] Personne ne parlait. On existait plus que par une sorte d'hésitation entre l'hébétude et le délire. Rien n'importait que la continuité fracassante des mille et mille instruments qui commandaient les hommes."


    Le travail de médecin :

        Une fois en France, Bardamu termine ses études de médecine et s'installe en banlieue parisienne. Il y découvre d'autres formes de la difficulté de vivre. Médecin de clientèle puis de dispensaire, confronté sans cesse à la maladie et à la mort ainsi qu'à l'esprit de calcul et la mesquinerie au travers de ses clients. La thématique de la pourriture est très présente, les milieux misérables qu'il est amené à fréquenter font ressortir les aspects de décomposition et de pourrissement de l'individu qui doit affronter les maladies, sa propre dégénérescence, les odeurs, la putréfaction, etc. La mort la plus insupportable à ces yeux sera celle d'un enfant.

        "On n'est jamais très mécontent qu'un adulte s'en aille, ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu'on se dit, tandis que pour un enfant, c'est tout de même moins sûr. Il y a l'avenir."

    Robinson, double de Bardamu ? :

        Bardamu rencontre Léon Robinson à la guerre alors qu'il veut déserter. On le retrouve ensuite tout le long du roman. Dans la première partie, Bardamu poursuit Robinson. Il est un modèle de salut individuel. Il semble être le guide, l'initiateur, destiné à un sort exceptionnel. Il fait tout ce que Bardamu n'ose faire : il déserte la guerre, fuit son poste en Afrique, tue la vieille Henrouille. Robinson représente une anticipation au destin de Bardamu, il espère y voir l'image de la réussite or Robinson ne fait qu'échouer dans ses tentatives. Lorsqu'il retourne en France, Bardamu ne poursuit plus l'image de son propre destin, il la fuit car l'échec de Robinson est le signe de son propre échec.
    Mais Robinson est également la fascination de la mort. Il appartient aux malheureux qui comprennent que leur vie est une mort différée. D'ailleurs, au début du roman, Bardamu dira à Robinson alors qu'il rencontre un mort : "Le plus curieux, c'est qu'il te ressemble un peu."
    Si Robinson représente au début la pulsion de la vie, la volonté d'échapper à l'emprisonnement, Bardamu comprend par la suite que ce besoin d'un ailleurs est le revers de la pulsion de mort de Robinson. Le roman s'achèvera sur sa mort, qui semble préfigurer celle de Bardamu.    


        "Et je restais devant Léon, pour compatir et jamais j'avais été aussi gêné. J'y arrivais pas... Il ne me trouvait pas... Il en bavait... Il devait chercher un autre Ferdinand, bien plus grand que moi, bien sûr, pour mourir, pour l'aider à mourir plutôt, plus doucement."



    "Qu'on n'en parle plus."

     

     

    Nicolas pour l'Isbaz'Art


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  • Il faut bien un début à tout et en voici un à propos du théâtre. Pour poser de bonnes bases, on ne commencera pas par la création du théâtre, mais par les petites anecdotes qui ont créé le théâtre que l’on connaît aujourd’hui.
    Tout d’abord il faut savoir que le théâtre (j’entends donc une pièce, un théâtre et des acteurs) a commencé au VIème siècle avant JC chez les grecs (pour changer). A l’époque, il y avait bien sûr des pièces du fameux Sophocle (star de l’époque), mais aussi des pièces d’un autre genre. Beaucoup de grecs étaient des soldats engagés dans l’armée de l’empire. Lors de leur retour au pays, on leur offrait des spectacles qui les émoustillaient un brin. Et oui, la pornographie existait déjà à l’époque, et elle y tenait une place importante, ou du moins, pour les soldats.

    Petit mot de vocabulaire existant toujours et venant également de cette époque,
    « Deus ex machina » : Lorsque la situation dramatique d’une pièce avance et commence à devenir de pire en pire pour le personnage principal, une habitude pour les dramaturges grecs étaient de ne pas s’embêter à trouver une fin, mais de faire intervenir une divinité qui résolvait la situation. Exemple : Tout le monde meurt, le héros est seul et n’a plus de quoi manger. Zeus arrive, ressuscite tout le monde et lui offre des pates.
    Bref, la vie était simple à l’époque.

    Au théâtre, on ne dit pas gauche, droite, devant, derrière. Mais « cour », « jardin », « fond » et « la rampe » (voir l’avant scène, pour les scènes dépassant lorsque le rideau est fermé). Pour la petite histoire, la cour est à la gauche du comédien, coté cour, coté cœur. Ca vient du théâtre construit en plein air par Louis XIV au palais de Versailles. Il y avait une sortie de scène du coté des jardins et l’autre du coté de la cour…

    D’où vient l’expression « merde » pour se porter chance ? Ne dites jamais « bonne chance à un comédien », au mieux il vous ignorera en grimaçant, au pire il vous accusera de ses erreurs et de ses blancs. Encore une fois, il y a une raison à cela. Lorsqu’une pièce avait du succcès, il y avait beaucoup de public (oui, je précise, le téléchargement n’existait pas encore). Les gens se déplaçant avec des attelages à l’époque, leurs chevaux restaient devant le théâtre où une quantité importante de défécation s’accumulait (ouai c’était pas vendeur, mais que voulez vous, les critères ont changé). Donc plus il y avait de crottin, meilleur était le spectacle.
    PS : On ne remercie JAMAIS la personne qui nous dit merde.

     

    Colin pour l'isbazart

     

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